• Chiwetel Ejiofor, l’acteur révélé par le film 12 YEARS A SLAVE,

    de retour dans un drame sentimental, historique et flamboyant

    Un film de Biyi Bandele

    Avec Thandie Newton, Chiwetel Ejiofor, Joseph Mawle, Anika Noni Rose

     

    DISPONIBLE EN VOD SUR ITUNES ET GOOGLEPLAY 

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    Découvrez l’extrait “La proposition”

    SYNOPSIS

    Dans les années 60, deux sœurs, Olanna et Kainene, retournent au Nigéria où leurs chemins se séparent rapidement. Alors que la guerre civile éclate, la situation politique leur fait oublier leurs différences tandis qu’elles participent à la lutte pour la création d’une république indépendante.

     

    (re)découvrez la bande-annonce

     

    (re)découvrez le premier extrait explosif : « Mariage mouvementé »

     

    (re)découvrez l’extrait “Révélation”

    A PROPOS DU FILM

     

    Une adaptation à succès et le 2ème plus gros succès de tous les temps au Nigéria

     

    Lors de sa sortie en salles au Nigéria, Half of a yellow sun s’est imposé au box-office national devenant le deuxième plus gros succès de tous les temps. Le film est lui-même adapté d’un livre devenu un bestseller, « L’autre moitié du soleil », vendu à des centaines de milliers d’exemplaires à travers le monde (800 000 rien que pour les copies anglaises) et traduit dans plus de 35 langues.

     

    Un casting en or

    Half of a yellow sun est l’occasion de retrouver un casting de prestige. Dans le rôle féminin principal, celui de la passionnée, amoureuse et courageuse Olanna, nous retrouvons l’actrice Thandie Newton (vue, entre autres, dans les films Mission : Impossible 2 et Collision). Le rôle masculin principal est campé par le multi primé Chiwetel Ejiofor (54 prix d’interprétation à son actif !), connu pour son rôle dans 12 years a slave (qui lui a valu des nominations aux Golden Globes et aux Oscars) et qui sera prochainement à l’affiche de Seul sur Mars de Ridley Scott. Enfin, on retrouve dans un second rôle John Boyega attendu en cette fin d’année dans Star Wars : Episode VII

     

    Une histoire d’amour tumultueuse

    Thandie Newton et Chiwetel Ejiofor incarnent un couple amoureux qui bascule dans la tourmente. A l’image d’un pays en constante mutation et en pleine crise identitaire, les personnages se débattent pour trouver leur place, s’aimer, vivre, sans perdre leur indépendance. « Au fil de l’intrigue nous suivons un pays en train de renaître et l’on peut dire la même chose au sujet des personnages » souligne Biyi Bandele, le réalisateur. 

     

    Un regard personnel et intime sur une page clé de l’Histoire du Nigéria

    Pour le réalisateur Biyi Bandele tout comme l’acteur Chiwetel Ejiofor, le projet était l’occasion de revenir sur une guerre civile qui les a directement touchés. Biyi Bandele explique : « Je suis né au Nigéria pendant la guerre civile et c’est un sujet qui m’a toujours obsédé. Il me semblait essentiel d’avoir un livre ou un film qui reviendrait sur la guerre du Biafra ».  Chiwetel Ejiofor explique pour sa part que cette page de l’Histoire a conduit ses parents à fuir le pays. Pour préparer son rôle, il s’est longuement entretenu avec son grand-père qui était au Nigéria en ces temps pour le moins explosifs. La guerre du Biafra a fait plus de 1 million de morts. A travers ce film qui nous plonge dans le quotidien du pays entre les années 1960 et 1970, nous sommes invités à mieux appréhender l’Histoire du Nigéria, voir et comprendre les conséquences de la colonisation et mieux saisir les enjeux et difficultés de l’Afrique d’aujourd’hui. 

    HALF OF A YELLOW SUN

    Luttes politiques et passion amoureuse dans le Nigéria des années 1960

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    COMIC CON PARIS 

    REMET UN PRIX D'HONNEUR 

    CREE PAR SWAROVSKI  

    POUR L'ENSEMBLE DE SA CARRIÈRE À  

    FRANK MILLER LE SAMEDI 24 OCTOBRE 2015 

    Le Comic Con Paris est heureux de remettre un prix exceptionnel, pour l'ensemble de sa carrière, à Frank Miller 

    invité d'honneur de cette première édition parisienne. 

     

    En s'emparant à sa manière d'icônes telles que Batman (The Dark Knight returns) et Daredevil, le légendaire scénariste, dessinateur et cinéaste a changé l'univers de la bande-dessinée américaine pour toujours, offrant à ses personnages un caractère plus adulte et plus sombre qu'auparavant. Il y a eu clairement un avant et un après Frank Miller dans le monde de la BD. Comme si cela ne suffisait pas, le mythique artiste a également crée ses propres héros au succès retentissant : le samouraï de Ronin, les guerriers de 300, les anges déchus de la série Sin city, le receveur des impôts de Hard Boiled. On reconnaît d'un coup d'œil sa marque de fabrique dans des longs métrages tels que la série des Dark Knight de Christopher Nolan ou dans les premières images de Batman vs Superman, des films qui l'ont grandement inspirés.  

     

    Frank Miller est également cinéaste, ayant entre autre coréalisé les Sin City.  

     

    Lors de ce Comic Con Paris 2015, LA légende américaine présentera le comics The Dark Knight aux côtés de Brian Azzarello. 

     

    En tant qu’invité d’honneur, le Comic Con Paris a choisi de remettre à Frank Miller le prix « Comic Con Paris » pour l’ensemble de sa carrière.  

     

    Pour cette occasion singulière, Swarovski, leader mondial du cristal taillé, a conçu un prix unique, aux formes géométriques, orné de cristal en son sommet et surmonté d’une plaque, à l’image du logo du festival. Quant à sa base, celle-ci en granite de couleur noire telle une cape enveloppant ce sommet de cristal.  

     

    Comic Con Paris a tenu à remercier ainsi l'auteur de comics mais aussi le scénariste qui aura marqué chacun d'entre nous avec ses super-héros mondialement connus. Une récompense qui sera remise par Louis Leterrier, parrain de cette édition, le samedi 24 octobre à 13h45.  

    La billetterie du Comic Con 2015 est ouverte, dès à présent, dans tous les points de vente habituels et toujours sur le site officiel du  

    Comic Con http://www.comic-con-paris.com

     

    Avis aux amateurs de super-pouvoirs ! 

     

    -   Informations supplémentaires   - 

     

    Les billets « jour » sont désormais disponibles à la vente sur le site www.comic-con-paris.com et dans tous les points de ventes habituels aux Tarifs suivants : 

     

    - Vendredi (12h – 19h): 16€* 

    - Samedi (9h – 19H): 19€* 

    - Dimanche (9h – 18h) : 19€* 

    * hors frais de location 

     

    Les  « pass 3 jours » pour Comic Con Paris ont tous été vendus ! 

     

    Pass VIP en édition limitée désormais disponibles : 199€ (détails sur le site  

     

    http://billetterie.comic-con-paris.com/) 

     

    Reed Expositions France, organisateur de nombreux salons professionnels et grand public tels que le Salon du Livre, la FIAC, ou encore Paris Photo, en collaboration avec ReedPOP, l’organisateur des Star Wars Celebration pour LucasFilm et de nombreux Comic Con à travers le monde – dont le New York Comic Con – lancent Comic Con Paris et apporteront aux fans français et européens le meilleur de l’Entertainment sur leur territoire. 

     

    En collaboration avec JTS Group, les maîtres d’œuvres de Japan Expo, Reed Expositions France proposera au public de célébrer à la Grande Halle de la Villette, lieu culturel parisien par excellence, les univers des comics, des films, de la télévision, des jouets et des jeux vidéo. 

     

    Comic Con Paris : l’événement fans incontournable !

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  • Reed Expositions France en collaboration avec ReedPOP  et JTS Group présentent

    Comic Con Paris présente le Family Day !

     

    Perpétuant la tradition des Comic Con à travers le monde, une journée plus spécifiquement dédiée aux familles, le « Family Day », sera organisée par le Comic Con Paris le dimanche 25 octobre !

     

    Panels, activités, boutiques ... Tout sera fait pour satisfaire les petits et les grands.

     

    Une façon pour les parents fans de Pop Culture de partager leur passion avec leurs enfants, qui ne manqueront pas de repartir avec des souvenirs plein la tête et des étoiles plein les yeux!

     

    A cette occasion, le Comic Con Paris propose une programmation spéciale Kids !

     

     

     

     

    CARTOON NETWORK : LA FORET DE L’ETRANGE 

     

    Dès 11h, Cartoon Network, chaîne de CANALSAT présentera en avant-première les deux premiers épisodes de la toute nouvelle mini-série produite par les Studios Cartoon Network « La Forêt de l’Etrange ».

     

    La projection se fera en présence de Renan Luce et Anaïs Delva qui ont prêté leur voix pour le doublage de la série qui mêle aventure et mystères.

     

    La projection sera précédée de la remise des Cartoon Network Imagination Studios Awards, grand concours de créativité destiné aux enfants.

    SNOOPY ET LA BANDE DES PEANUTS DÉBARQUENT AU COMIC CON !

     

    À l’occasion de la sortie de SNOOPY ET LES PEANUTS – LE FILM le 23 décembre au cinéma,  le public du Comic Con Paris sera invité à prendre la pose aux côtés des personnages du film et à repartir avec une photo souvenir offerte.

     

    SYNOPSIS :

     

    Snoopy, Charlie Brown, Lucy, Linus et le reste du gang bien aimé des « Peanuts » font leurs débuts sur grand écran, comme vous ne les avez jamais vus auparavant, en 3D ! Charlie Brown, le loser le plus adorable qui soit, se lance dans une aventure héroïque, tandis que son plus fidèle compagnon, Snoopy, s’élance dans les airs à la poursuite de son ennemi juré le Baron Rouge !

     

    DISNEY XD : STAR WARS REBELS 

     

    L’épisode 4 de Star Wars Rebels Saison 2 dévoilé en exclusivité par Disney XD chaîne de CANALSAT!

     

    Dans cette saison l’Alliance Rebelle découvre que d’autres rebelles luttent contre l’Empire à travers la Galaxie. Un de ces groupes est dirigé par le Capitaine Rex. La lutte s’annonce acharnée entre les rebelles et Dark Vador et le pouvoir de la Force n’aura jamais été aussi difficile à dominer.

     

    Retrouvez cet épisode lors du panel Disney XD, à partir de 10h00 !

     

    DISNEY XD : LES GARDIENS DE LA GALAXIE 

     

    Après leur immense succès au cinéma partout dans le monde, les Gardiens de la Galaxie s’apprêtent à faire leur entrée à la télévision dans une série animée originale à retrouver sur Disney XD, chaîne de CANALSAT.  

     

    Le Comic Con Paris c’est l’occasion unique et exceptionnelle de retrouver les aventures intersidérales de ces super-héros d’un nouveau genre menés par Star-Lord à travers deux shorts inédits en version française.

     

    Retrouvez ces contenus  lors du panel Disney XD à partir de 10h00!

     

     

    Le Comic Con Paris s’allie à CEKEDUBONHEUR !

    À l’occasion du Family Day, Le Comic Con Paris est très heureux d’organiser, avec la participation de la maison Christie’s, une vente aux enchères exceptionnelle au profit de l’association

     

    Cé Ke Du Bonheur, fondée par Hélène Sy et notamment soutenue par Valérie Damidot, Leila Bekhti et Omar Sy.

     

    Parmi les lots de cette vente, Warner Bros, partenaire du Festival, a cédé 12 créations originales autour du masque et de la cape de l’un des plus célèbres super-héros : Batman.

     

    100% des bénéfices de cette vente aux enchères iront à CEKEDUBONHEUR, une association nationale, loi 1901, à but non lucratif.

     

    Depuis sa création en 2004, elle a pour mission d’améliorer le quotidien des enfants et adolescents hospitalisés.

     

    Sa volonté est d’offrir, grâce à leurs interventions, des instants de bonheur aux enfants et adolescents leur permettant d’oublier, un temps, la maladie.

     

    Chaque année, plus de 6 500  jeunes patients sont concernés par leurs actions.

     

    Comic Con Paris présente le Family Day !

     

    La billetterie  du Comic Con 2015 est ouverte dans tous les points de vente habituels et toujours sur le site officiel du

     

    Comic Con http://www.comic-con-paris.com 

     

    Avis aux amateurs de super-pouvoirs !

     

    REDÉCOUVREZ LA BANDE-ANNONCE DU COMIC CON PARIS 2015 : 

      

     

    REDÉCOUVREZ LE MESSAGE VIDEO DE LOUIS LETERRIER POUR LES FANS DU NEW YORK COMIC CON ET DU COMIC CON PARIS 

     

    -   Informations supplémentaires   -

     

    Les  « pass 3 jours » pour Comic Con Paris ont tous été vendus ! 

     

    Pass VIP en édition limitée désormais épuisés 

     

    http://billetterie.comic-con-paris.com/) 

     

    Reed Expositions France, organisateur de nombreux salons professionnels et grand public tels que le Salon du Livre, la FIAC, ou encore Paris Photo, en collaboration avec ReedPOP, l’organisateur des Star Wars Celebration pour LucasFilm et de nombreux Comic Con à travers le monde – dont le New York Comic Con – lancent Comic Con Paris et apporteront aux fans français et européens le meilleur de l’Entertainment sur leur territoire. 

     

    En collaboration avec JTS Group, les maîtres d’œuvres de Japan Expo, Reed Expositions France proposera au public de célébrer à la Grande Halle de la Villette, lieu culturel parisien par excellence, les univers des comics, des films, de la télévision, des jouets et des jeux vidéo. 

     

    Comic Con Paris : l’événement fans incontournable !

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  • TEKKEN 2
    Le combat reprend le 21 octobre 2015 en DVD et Blu-ray

    chez Sony Pictures Home Entertainment  


     

    Kazuya se réveille seul dans une chambre d’hôtel, sans savoir qui il est ni ce qu’il fait là. Enlevé par une organisation criminelle, il est transformé en assassin. Pendant une mission pour éliminer un dénommé Brian Fury, Kazuya s’aperçoit que sa cible peut l’aider à découvrir sa véritable identité.
     
    Suite de l’adaptation du jeu vidéo légendaire, TEKKEN 2 surpasse son prédécesseur et marque une date dans l’histoire de cette saga mythique. Une succession de combats d’anthologie qui ne laisse aucun répit, pour l’épisode le plus brutal de l’histoire des TEKKEN !

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  • En mai fais ce qu'il te plait : entretien croisé entre Ennio Morricone et Christian Carion // le 4 novembre 2015 au cinéma !

    En mai fais ce qu'il te plait : entretien croisé entre Ennio Morricone et Christian Carion // le 4 novembre 2015 au cinéma !

    Un film de Christian Carion  

     

    Avec August Dhiel, Olivier Gourmet, Mathilde Seigner, Alice Isaaz et Matthew Rhys

    SORTIE EN SALLES LE 4 NOVEMBRE 2015

    ***********

     

    ENNIO MORRICONE / CHRISTIAN CARION :

     

    DEUX VOIX POUR UN MÊME FILM

    En mai fais ce qu'il te plait : entretien croisé entre Ennio Morricone et Christian Carion // le 4 novembre 2015 au cinéma !

    © David DESSITES

     

    C’est l’histoire d’un génie italien de la musique pour l’image, un génie suractif, pléthorique, inépuisable, dont l’inspiration semble défier le temps qui passe. C’est aussi l’histoire d’un cinéaste français du nouveau monde, dont la cinéphilie musicale a été façonnée par l’écriture du maître transalpin, son lyrisme à l’infini, sa part de grandeur, d’élévation. C’est enfin l’histoire d’une rencontre miraculeuse, inespérée, malgré deux générations d’écart, un barrage linguistique, des milliers de kilomètres de distance. Entretien croisé avec Ennio Morricone et Christian Carion autour du film qui, après trente ans d’éclipse, ramène le Maestro au cinéma français.


    Ennio Morricone, comment avez-vous réagi à la sollicitation de Christian Carion pour EN MAI FAIS CE QU’IL TE PLAÎT ? Quel aspect du sujet et de son traitement vous ont motivé ?

    Ennio Morricone : Il n’a pas fallu beaucoup de temps pour me décider. Dès les premières images, j’ai été emporté… C’est un film qui a la force de la simplicité, avec un récit d’une grande clarté. J’ai senti que je pouvais apporter ma propre sensibilité à l’histoire de ce peuple qui abandonne son village, ses maisons, son quotidien pour se lancer à la recherche d’une nouvelle liberté. Le sujet m’a touché car je suis moi-même un enfant de la guerre : j’avais douze ans, à Rome, au moment où se déroulaient les évènements évoqués par Christian. En même temps, si je savais évidemment que les Allemands avaient envahi la France en 1940, j’ignorais tout du phénomène de l’exode. C’est la combinaison de ces deux paramètres qui m’a convaincu : nouveau sujet, nouveau
    metteur en scène.


    Pour vous, Christian, proposer le film à Ennio Morricone, était-ce un rêve de cinéphile ou de cinéaste ?

    Christian Carion : Disons les deux ! Quand j’ai présenté le projet à mes producteurs, Christophe Rossignon et Jérôme Seydoux, je leur ai précisé que c’était un western, avec des grands espaces, des chariots, des chevaux. Pour conforter cette dimension, l’élaboration du scénario s’était faite en musique, sur IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST, IL ÉTAIT UNE FOIS LA RÉVOLUTION ou même MISSION. Des mois plus tard, à l’étape du montage, comme il fallait des musiques temporaires en guise de colonne vertébrale, j’ai soufflé à la monteuse, Laure Gardette, une idée logique : « Utilisons celles qui m’ont accompagné à l’écriture. » C’était comme une expérience de laboratoire, totalement magique : le souffle lyrique du grand thème de IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST sur le départ du convoi, nous donnait la chair de poule. Pascal Mayer, notre superviseur musical, a proposé l’idée à la production : « Et si l’on contactait Ennio Morricone ? Je suis déjà en contact avec lui et on n’a rien à perdre ! » Je n’y croyais pas, jusqu’au jour où Pascal  m’a dit : « On peut trouver un accord et j’ai obtenu un rendez-vous avec lui à Rome » Soudainement, c’était un fantasme d’écriture qui devenait réalité. Mais une réalité complexe, difficile à appréhender : c’est un monstre sacré, qui ne parle pas notre langue, qui a ses habitudes d’enregistrement à Rome, qui n’a pas composé pour un film français depuis 1985.

    Etiez-vous dans le même état que Martin Scorsese devant Bernard Herrmann, c’est-à-dire dans un mélange d’excitation et d’anxiété ?

    Christian Carion : Comment ne pas avoir le trac face à un compositeur dont les musiques ont balisé les moments clés de votre vie ? Quand Pascal et moi avons sonné à sa porte le 6 novembre 2014, il avait déjà lu un synopsis de EN MAI FAIS CE QU’IL TE PLAÎT en italien. Il m’a accueilli très poliment, mais en me précisant : « Moi, ma méthode idéale, c’est de composer sur le scénario afin que le cinéaste tourne sur la musique ! - Merci Maestro, je le saurai pour la prochaine fois. Tant pis pour ce film…
    - Non, vous êtes venu jusqu’à moi, on peut parler, malgré tout. Qu’avez-vous amené ? » J’avais avec moi le scénario en italien et deux versions du film, la première avec les musiques temporaires, la seconde sans. Je lui ai proposé de visionner cette dernière, il a refusé net : « Pas question ! J’ai besoin de connaître vos goûts musicaux : ils me permettront de savoir si on peut s’entendre. » Nous nous sommes donc retrouvés devant une petite télévision, le Maestro le nez
    collé contre l’écran, moi derrière. Vous imaginez la mise en abyme : je devenais spectateur d’Ennio Morricone, lui-même spectateur de mon film. Il a lâché quelques commentaires, surtout au début, puis s’est laissé envahir par le récit. À la fin, il était visiblement touché : « Molto bello ! Vous avez ma bénédiction pour acheter les droits des morceaux en question ! » Je me suis rebiffé : « Comment voulez-vous réutiliser IL ÉTAIT UNE FOIS DANS L’OUEST ? Non, il me faut une musique originale ! » Il m’a alors entraîné dans son monumental salon, au-dessus du piano : « Après la lecture du synopsis, j’ai pensé à ceci. » Il a posé un bout de partition griffonné sur le chevalet, je lui ai demandé l’autorisation de le filmer avec mon téléphone, il a réfléchi et m’a dit : « Personnel ? » J’ai répondu « Personnel ! » (Même si depuis, je l’ai montré à la terre entière). Et il m’a joué un thème qui était un pur concentré de Morricone, un thème qui m’a fait monter les larmes. Quand il a arrêté de jouer, j’ai compris qu’il venait d’accepter le projet, que son inspiration avait commencé à galoper, que j’étais au bon endroit, au bon moment, devant la bonne personne.


    Ennio Morricone : Vous savez, moi aussi, j’étais tendu quand je vous ai joué ce thème au piano ! Ce moment où l’on soumet ses propositions au cinéaste, tout compositeur le vit avec inquiétude. Pour ma part, j’ai besoin que mon travail, mes idées soient assimilées par le metteur en scène. Ce n’est pas systématique, car ce dernier n’a pas forcément une compréhension suffisante du langage musical. Avec Christian, l’entente humaine et professionnelle a été immédiate, on s’est trouvé instantanément.

    Comment compose-t-on la musique d’un film dont on ne parle pas la langue ? Cela peut-il être un avantage ?

    Ennio Morricone : Devant un film, le plus important, c’est ce que je vois, davantage que ce que j’entends. Dans le cas de EN MAI FAIS CE QU’IL TE PLAÎT, l’histoire était suffisamment claire, les images, le découpage, le montage suffisaient à tout me faire comprendre. Je n’ai jamais demandé à Christian des éclaircissements sur, mettons, la psychologie de tel ou tel personnage. D’une certaine façon, le fait de ne pas saisir littéralement le dialogue m’a aidé à m’en détacher. Ce qui me parlait directement, c’est la dramaturgie de l’exode, la dimension collective de l’histoire, avec en toile de fond une tragédie, celle de la guerre.

    En mai fais ce qu'il te plait : entretien croisé entre Ennio Morricone et Christian Carion // le 4 novembre 2015 au cinéma !

    © David DESSITES

     

    Précisément, l’un des parti-pris originaux du film est de ne pas surligner musicalement la violence des séquences de guerre : l’attaque des Stukas, l’affrontement avec les éclaireurs… Le discours musical se situe à un autre niveau.

    Ennio Morricone : C’était la demande de Christian, totalement en accord avec mes propres convictions. Les situations de violence se suffisent à elles-mêmes : la séquence des Stukas qui bombardent le convoi n’a pas besoin d’une dramatisation musicale pour être terrifiante. En revanche, pour raconter la quête de la liberté, à mon sens le thème profond du film, la musique possède une vraie mission.


    Christian Carion : Votre réflexion précise, Maestro, a été : « Ce n’est pas un film de guerre mais un film qui se passe pendant la guerre. » Ce qui voulait dire : oublions le contexte historique, concentrons-nous sur le collectif, sur les êtres humains qui trament ce long convoi, leur destinée. La guerre doit être à l’image, pas dans la musique.


    Ennio Morricone : De toute façon, pour moi, s’il s’était agi d’un nouveau film de guerre, j’aurais simplement refusé d’y prendre part ! (rires)


    Suite au premier rendez-vous, quelle méthode avez-vous suivie ?

    Christian Carion : Trois semaines plus tard, fin novembre, on s’est retrouvé à Rome avec l’équipe de montage pour déterminer avec Ennio les séquences précises à mettre en musique. Il était là, à l’ancienne, avec son chronomètre, prenant des notes sur un cahier d’écolier.

    Ennio Morricone : Plus je revoyais ces séquences, plus elles infusaient en moi. Le rythme et le tempo du convoi m’ont donné l’idée de ce qui devait être le thème principal… Une marche lente et processionnaire. Et puis, dès que Christian est rentré à Paris, j’ai tout remis à plat. Je vais vous expliquer pourquoi : d’abord, dans le titre du film, il y a une allusion au printemps. C’est un printemps tragique mais un printemps néanmoins. Cette idée du printemps m’a fait penser à la flamme intérieure de ces gens en marche, animés de l’espoir de pouvoir s’inventer une autre vie. Donc voilà : au cours du processus d’écriture, j’ai pris tardivement conscience d’un vrai manque, celui d’un morceau ample et généreux qui illustrerait, pardon de me répéter, cette fameuse quête de la liberté. Construite sur un grand crescendo, cette pièce composée in extremis a changé les perspectives de la partition dans son ensemble, son architecture même. À priori, je n’écris jamais de morceau supplémentaire sans m’être concerté au préalable avec le cinéaste. Après un demi-siècle de cinéma, c’est ma première exception à ce principe !


    Christian Carion : Très honoré, Maestro. (rires) Je n’oublierai jamais notre coup de fil de début janvier, pour se souhaiter la bonne année. Nous allions enregistrer dix jours plus tard. Et vous m’avez glissé, sur un ton détaché : « Ah, j’ai oublié de vous dire : j’ai écrit un second thème, totalement en dehors de nos accords. Vous le découvrirez en studio ! » Ce qui est arrivé le lundi 12 janvier, un jour à jamais gravé dans ma mémoire. C’était le lendemain du grand rassemblement, suite aux évènements de Charlie Hebdo. Nous sommes arrivés à Rome dans un état d’émotion, de fragilité objective. Vous m’avez accueilli au studio d’enregistrement avec à la main le quotidien La Reppublica, avec en première page, une photo de la place de la République. Nous sommes entrés dans le studio, vous vous êtes mis au pupitre. Avec tous les musiciens, nous avons observé une minute de silence. À la fin de cette minute, vous avez tapé dans vos mains et tonné : « Cinéma ! » Comme si vous aviez dit : « On ne va pas se laisser abattre ! » Une énergie incroyable émanait du studio et cela venait d’un monsieur de 86 ans. » Et vous avezouvert l’enregistrement en dirigeant ce mystérieux thème, composé en secret. Et là, vous nous avez ressuscités ! Ce morceau est devenu le thème du « peuple des routes », il s’est marié aux images comme s’il avait été pensé et voulu dès notre première rencontre.


    Ennio Morricone : Je n’ai fait que suivre mon instinct. Il me fallait simplement passer du temps seul en tête-à-tête avec le film pour que celui-ci appelle ce thème, le réclame comme une évidence.

     

    Christian, comment avez-vous justement vécu cette étape de l’enregistrement au studio Forum, où le Maestro a enregistré tant de Partitions iconiques ?

    Christian Carion : Ça a été une parenthèse enchantée : entre l’enregistrement et les mixages, nous avons passé une semaine à Rome, en totale immersion. J’ai été fasciné par ce studio Forum, construit sous une église, piazza Euclide. Le Maestro avait assemblé une formation de cinquante-cinq musiciens qui tenaient tout juste entre les murs. Je lui ai demandé : « Vous n’avez jamais pensé à agrandir ? » Réponse sans appel : « Vous plaisantez ? Ce sont les fondations de Dieu ! » Et puis, les moments de pause, les déjeuners nous ont permis de mieux faire connaissance. Il s’est livré, a brisé la glace, m’a raconté des anecdotes savoureuses sur Sergio Leone ou Elio Petri. Sa femme, Maria, n’a pas assisté aux enregistrements. Mais après avoir finalisé le mixage du grand thème final, le Maestro a demandé à Fabio Venturi, son ingénieur du son, de le caler au début. Il a pris le téléphone, a composé un numéro, a brandi le combiné vers les enceintes. On était ahuri, on ne comprenait pas la situation. C’était Maria au bout du fil, il voulait simplement avoir son avis ! Coup de chance, elle a aimé, nous avons donc conservé le morceau dans le film ! (rires) Et puis, pendant ces journées de studio, Ennio m’a lâché une phrase qui m’a ébranlé : « Vous savez, on en fait toujours beaucoup trop. À l’arrivée, il faudra faire des choix. » Cela signifiait que, dans les soixante minutes de musique enregistrées, j’allais devoir opérer une sélection. Et j’avais en face de moi un compositeur qui en était conscient… et qui me le demandait.


    Avez-vous suivi cette recommandation ?

    Christian Carion : Oui, en faisant délibérément intervenir sa musique au bout de vingt-cinq minutes, avec le départ du convoi. Le Maestro est l’une des stars du film et, comme beaucoup de stars, il ménage son entrée, il sait se faire attendre. Malgré tout, je craignais que ce parti-pris le chiffonne… Quand je lui ai montré EN MAI FAIS CE QU’IL TE PLAÎT mixé et sous-titré en italien, en avril, il m’a déclaré joliment : « Pendant la première partie, je me suis demandé pour quelles raisons j’avais accepté ce film ; pendant la seconde, j’ai compris pourquoi.»


    Ennio Morricone : Vous avez simplement suivi ma consigne, en vous réappropriant mon travail. Voir le résultat mixé m’a fait encore plus aimer votre film, sa puissance et simplicité mêlées.

    En mai fais ce qu'il te plait : entretien croisé entre Ennio Morricone et Christian Carion // le 4 novembre 2015 au cinéma !

    © David DESSITES


    Fait à souligner, le final de EN MAI FAIS CE QU’IL TE PLAÎT a déjà intégré le programme des concerts du Maestro…

    Christian Carion : C’était le cadeau supplémentaire. Nous étions à Lyon, fin mars, Ennio donnait un concert à la Halle Tony-Garnier, devant quatre mille spectateurs chauffés à blanc. Effectivement, il a tenu à ouvrir le programme avec EN MAI FAIS CE QU’IL TE PLAÎT. C’est-à-dire une musique que personne ne connaissait, d’un film qui n’était pas encore sorti ! Écouter le thème de mon film dans cet immense paquebot, au milieu du public, m’a mis en lévitation, surtout dans un programme où se bousculaient des partitions classiques, avec lesquelles j’avais grandi. L’histoire de EN MAI FAIS CE QU’IL TE PLAÎT, aux résonances familiales et intimes, rejoignait la légende « morriconienne » !


    Ennio Morricone : Vous risquez d’être encore bouleversé car je compte récidiver ! (rires)


    Christian, pouvez-vous me dire quelles sont les réactions des spectateurs qui ont déjà vu le film ?

    Christian Carion : À la fin des projections de présentation, l’émotion est tangible, en partie grâce aux sept minutes du final. Personne ne bouge, le public reste assis jusqu’à la fin, sous l’emprise de la musique. Quand j’arrive pour débattre avec les spectateurs, j’ai presque l’impression de les déranger. Les deux thèmes récurrents des discussions sont : « Finalement, c’est l’histoire des migrants d’aujourd’hui, c’est une parabole sur l’appel de la liberté. » Le second sujet, c’est «l’effet Morricone». Je dois systématiquement répondre à des questions sur notre collaboration, la méthode de travail, l’enregistrement. Le public français est fasciné de voir surgir votre nom au générique. Comme une apparition magique, presque irréelle.

    Maestro, voyez-vous EN MAI FAIS CE QU’IL TE PLAÎT comme le premier jalon d’une aventure partagée avec Christian Carion ?

    Ennio Morricone : Pourquoi pas ? Tout dépend de sa volonté, de son désir. C’est lui le cinéaste. Un premier film, c’est l’occasion de faire connaissance, de cerner la personnalité, les goûts de l’autre. À partir du second, les fondations sont déjà construites, on commence à creuser, à approfondir un univers commun. Dans l’absolu, j’aimerais que EN MAI FAIS CE QU’IL TE PLAÎT ne soit pas un point d’arrivée mais un point de départ.


    Rome, le 15 septembre 2015

     

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  • Produit par Forest Whitaker et Pharrell Williams

    AU CINEMA LE 4 NOVEMBRE 2015

    « Palme d’or de la coolitude » Première

    « Une comédie qui va vous rendre accro » Les Inrocks

     

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  • Le 21 octobre 2015, vivez l’ultime expérience Paranormal Activity

     

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    Le producteur Jason Blum vous parle du chapitre final de la franchise !

     

     

     

    L’ULTIME EXPÉRIENCE PARANORMAL ACTIVITY

    Souvenez-vous…tout a commencé il y a 6 ans…

     

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  • BLACK SEA avec Judd LAW en DVD, BLU-RAY et VOD chez TF1 Vidéo le 21 octobre 2015

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